2 Novembre 2003

Bien que n'ayant aucune photo de cet instant, je ne résiste pas à l'envie de vous raconter ce qui m'est arrivé le jeudi 16 octobre.

Moins d'1/2 heure après avoir pris les photos de la rue Bouchut (camion et piquets sur la bande cyclable), je rentrais par le cours Lafayette. Après le passage sous la voie ferrée, j'ai aperçu une voiture de police arrêtée à l'angle de la rue Bellecombe gyrophares bleus et oranges en activité.

J'espérais qu'ils étaient en train de verbaliser les squatters de la bande cyclable, mais ce n'était pas le cas. Trois policiers étaient sur le trottoir (je n'ai pas fait attention s'il y en avait un 4ème dans la voiture).

Je me suis arrêté, ai posé mon vélo, et leur ai demandé de s'occuper des voitures qui étaient sur la bande cyclable, juste à côté de nous. L'un d'eux m'a répondu distraitement qu'ils allaient s'en occuper. J'ai répondu "merci messieurs" mais au lieu de reprendre mon chemin j'ai attaché mon vélo, sorti un papier et un crayon et relevé la plaque de leur voiture (69N6705B).

Ils m'en ont demandé la raison et je leur ai répondu que j'avais l'habitude des promesses non tenues et que j'étais devenu prudent. L'un m'a demandé ironiquement si je voulais aussi son matricule personnel, alors qu'un autre m'a dit qu'ils avaient autre chose à faire (c'était justement celui qui m'avait promis de s'occuper de ma demande)

J'ai continué à insister sur le danger mortel que nous font courrir ceux qui nous obligent à rouler sur la voie des voitures, mais en sens contraire à elles.
L'un m'a dit que c'était un sens interdit, et je leur ai montré qu'il existait une bande cyclable sous les voitures.

Ils m'ont alors donné un tas de conseils éculés (appeler la police municipale, écrire au maire etc...). Chaque fois je leur répondais que je l'avais déjà fait plusieurs fois inutilement. Je leur ai précisé que la police municipale avait pour instruction de ne pas verbaliser les clients des commerces locaux.

L'un d'eux s'est alors décidé à sortir son carnet de contraventions.
Je suis allé contempler la scène depuis le trottoir d'en face. Il y avait 5 voitures sur la bande cyclable, les premières étant visibles de l'intérieur du bistrot.

Dès que le policier a commencer à relever le N° de la première voiture, son propriétaire est sorti précipitemment du bistrot, a parlementé avec les policiers et est parti sans être verbalisé.
Ils se sont approchés de la 2ème voiture : même scénario, pendant que les clients du bistrot, qui m'avaient vu insister auprès des policiers devant leur entrée me faisaient des gestes de menace depuis l'intérieur.
Celui-ci aussi est reparti sans pv.
Entre temps, la 3ème et la 4ème voiture s'étaient éclipsées.

Quant à la 5ème, elle était toujours là, mais pour la verbaliser les policiers auraient dû marcher à pied sur une distance correspondant à la longueur de 3 voitures. Beaucoup trop fatigant.

Je ne suis quand même pas entièrement mécontent, même si je sais qu'une menace sans PV ne dissuadera pas les blaireaux de revenir stationner au même endroit.

- d'une part ça a au moins foutu la trouille à 2 fumiers (et dans une moindre mesure aux 2 qui se sont éclipsés).

- enfin j'ai vu pour la première fois des policiers prendre en compte le fait qu'une bande cyclable n'est pas un parking, ce que je n'avais jamais vu précédemment dans le 3ème arrondissement.

RAPPEL : un an plus tôt, j'avais fait remettre au maire de Lyon par un huissier une lettre accompagnée de 2 photos dont une prise à cet endroit.
A côté d'une voiture en double file, on y voit des voitures occuper les positions 3, 2 et 1 du schéma.

6 Novembre 2004

Amusant. En venant complèter cette page, je m'aperçois qu'elle a exactement un an.

Hier Vendredi 5 Novembre 2004, vers 16h45, je circulais sur la bande cyclable de la rue Duguesclin. Je me rendais à une réunion dont je parle dans une autre page. Environ 100 mètres avant le commissariat, une voiture était stationnée sur la bande cyclable.

Je me suis arrêté à son niveau, ai mis un pied au sol et suis resté bras croisés pendant que les voitures derrière moi klaxonnaient.
Habituellement, en bloquant la circulation, mon but est que le concert de klaxon attire l'attention du beauf mal garé et le fasse partir. (La pression des autres automobilistes a beaucoup plus d'effet sur lui que tout ce qu'on peut lui dire).
Hier, la chance a voulu qu'il y ait un commissariat tout près, ce qui n'est pas le cas par exemple en face du loueur de cassettes du Moulin à Vent ou de la boulangerie de la rue Tronchet.
J'ai demandé à une cycliste qui passait de s'arrêter à côté de moi, et elle l'a fait avec plaisir, me disant qu'elle se déplaçait tous les jours à vélo et que mon idée lui plaisait.
Une autre dame a préféré continuer son chemin.

Finalement, le concert de klaxon a attiré l'attention des policiers, et l'un d'eux a mis le nez dehors. Je lui ai fait de grands signes pour qu'il vienne (j'étais très visible, en blouson fluo).
Il est rentré, et ils sont ressortis à 4.

A leur arrivée, je suis descendu de vélo, j'ai mis celui-ci sur béquille sur la bande cyclable devant la voiture gèneuse, la dame a repris sa route, et j'ai demandé au 1er policier arrivé de verbaliser la voiture. Il m'a alors répondu que c'était inutile car il en verbalisait 40 par jour et que ça ne les empêchait pas de revenir.

Avec un tel raisonnement, je me demande bien pourquoi ils arrêtent les voleurs : ça ne les empêche jamais de recommencer.

Le propriétaire de la voiture est arrivé. Les policiers lui ont dit de ne pas se garer sur la bande cyclable et évidemmment il a répondu qu'il ne s'était arrêté que 5 minutes. J'ai répondu que c'était faux et ai fait remarquer la longueur de la file que j'avais bloquée et qui n'avait pas fini de s'écouler. Et devant ce fumier, j'ai dit au policier "Vous n'allez quand même pas le laisser partir sans le verbaliser ?" à quoi ce dernier m'a répondu "Eh bien si, puisqu'il s'en va."

J'ai quand même obtenu que la seconde voiture, dont le propriétaire n'était pas en vue, soit verbalisée. Un policier s'en est occupé pendant que les autres repartaient. Par précaution, j'ai surveillé le policier jusqu'à ce qu'il glisse le PV sous l'essuie-glace. Je lui ai alors dit "Merci Monsieur" et suis remonté sur mon vélo.

Il m'a alors rappelé et m'a demandé ma carte d'identité. Il a relevé mes coordonnées sur son calepin. Ça ne me gène pas, il y a déjà longtemps que je suis fiché comme emmerdeur, aussi bien à Lyon qu'à Villeurbanne.

Par contre, ce que je n'ai réalisé que bien plus tard, c'est qu'aucun d'eux n'avait demandé les papiers de l'automobiliste mal garé.

Les lois s'appliqueraient-elles de façon différente selon que l'on est ou non propriétaire d'une voiture ?

Une autre chose que je n'ai réalisée qu'après, mais qui est d'un grand intérêt : pour les policiers, il semble normal de ne pas verbaliser quelqu'un qui gène, dans la mesure où il part à leur demande. Ils semblaient étonnés que je leur demande verbaliser ce fumier qui allait partir, même s'il était resté 1/4 d'heure ou plus en infraction.

Alors utilisons cette information à notre profit

Par exemple, au lieu de ranger mon vélo à leur approche, j'aurais dû le laisser jusqu'à ce qu'ils me demandent de l'enlever.

Et maintenant qu'on le sait, profitons en.


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