Rue Francis de Pressensé

11 mars 2004

Une bande cyclable permet de remonter la partie Est de la rue Francis de Pressensé, puis les rues de Venise et Chambfort en sens contraire à celui des voitures.
Ce type d'aménagement a fait ses preuves dans de nombreuses villes et est recommandé : nous arrivons face aux voitures, nous les voyons bien et leurs conducteurs nous voient bien.

Le problème à Villeurbanne comme à Lyon est qu'elle servent à garer les voitures.

Ce comportement des automobilistes est bien plus dangereux que sur des aménagements standard : il nous oblige à rouler en sens interdit, face à la circulation.

ENTRÉE DE LA RUE DE VENISE



SORTIE DE LA RUE CHAMBFORT




Entre la bande blanche continue impunément chevauchée par la voiture et le trottoir, on entrevoit la tête du pictogramme cycliste.

Courrier déposé au poste de police de Villeurbanne le 13 Mars 2004

Objet : stationnement permanent sur bandes cyclables

Messieurs,

J'ai le regret d'attirer votre attention sur le non respect de la bande cyclable de la rue Francis de Pressensé et de son prolongement rues de Venise et Chambfort.

Dans sa partie récente (à l'Est de la rue Flachet), un sens de circulation est réservé aux vélos. Quand une voiture stationne sur cette bande, on est obligé de franchir la ligne blanche continue et de rouler en sens interdit et face aux voitures, donc en danger mortel.

Je vous demande donc de bien vouloir faire cesser la tolérance inique dont jouissent ces automobilistes et qui m'a mis en danger mercredi après-midi à sept reprises sur un seul trajet aller dans Villeurbanne.

En 2001, vos collègues du 3ème arrondissement de Lyon m'avaient expliqué qu'ils avaient la consigne d'attendre que les élections municipales soient passés pour faire respecter les bandes cyclables de la rue Bellecombe. En est-il de même aujourd'hui à Villeurbanne, et peut-on espérer pouvoir rouler en sécurité après les élections cantonales ?

Ou bien les parents d'élèves de l'école Beth Menahem qui occupent avec leurs voitures en file continue une bande cyclable pendant la demi-heure qui précède l'heure de sortie des élèves et le quart d'heure (au moins) qui suit sont-ils définitivement dispensés de respecter le code de la route en vertu d'une mesure de "discrimination positive" puisque cette notion est maintenant à la mode ?
Avez-vous des instruction pour ne pas les verbaliser ?
Etes-vous dans l'impossibilité d'aller voir ce qui s'y passe un peu avant 17 heures ?

J'attire votre attention sur le fait que lorsqu'une voiture stationnée oblige un cycliste à se retrouver face à la circulation comme c'est le cas rue Francis de Pressensé, il ne s'agit pas d'un simple stationnement interdit mais d'une mise en danger délibérée de la vie d'autrui, et c'est à ce titre que le conducteur doit être verbalisé. Accessoirement, vous pouvez aussi constater qu'il stationne à cheval sur une ligne blanche continue.

A l'extrémité de la rue Chambfort, le stationnement est interrompu sur une dizaine de mètres, et la bande cyclable se rapproche alors du trottoir. A cet endroit, elle est squattée en permanence par des voitures ventouses jamais verbalisées.

Je vous prie de me faire savoir si les cyclistes villeurbannais doivent obligatoirement s'équiper de cocktails Molotov ou de canons anti-chars pour pouvoir emprunter les voies qui leur sont prétendument réservées.

Je suis retourné aujourd'hui prendre quelques photos rues de Venise et Chambfort. Vous pouvez les consulter à cette adresse : http://a-velo.com/Pressense.html

Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de mes meilleures salutations.



Courriers déposés le 13 Mars à la Mairie de Villeurbanne, un exemplaire pour le Maire, un pour l'Adjoint à la circulation, chacun accompagné d'une copie du courrier ci-dessus.


Objet : non respect des aménagements cyclables et impunité


Monsieur le Maire,

J'ai le regret d'attirer votre attention sur l'impunité dont profitent les automobilistes qui se garent sur les bandes cyclables.

Mercredi, un peu avant 17 heures, j'ai été mis en danger SEPT fois sur un seul trajet aller entre mon domicile et le CNEG.

Vous trouverez ci-joint copie du courrier que j'adresse à la police .

Je vous prie de bien vouloir me faire savoir, et si possible de façon claire et en évitant la langue de bois (si vous y arrivez), si les aménagements cyclables sont destinés à faciliter la circulation des cyclistes ou si, comme ce semble être le cas actuellement, leur seul rôle est de donner à Villeurbanne l'air de faire quelque chose pour les cyclistes comme les autres villes mais sans réelle volonté de faire respecter ces aménagements-alibis.


Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l'expression de mes meilleures salutations.



Michel COLMARD
Cycliste qui tient à sa peau


Lundi 15 Mars 2004

Je viens de prendre des photos de la rue Pressensé, mais ça a failli me coûter cher : je me suis fait prendre à partie non seulement par un des automobiliste, mais aussi par ses copains dont un jeune voyou à casquette très agressif qui voulait se faire passer par un policier et me racontait que je n'avais pas le droit de prendre des photos car c'était un lieu privé (je vous rappelle qu'on parle de la bande cyclable).

Comme il se mettait toujours devant moi, je ne pouvais plus prendre de photos. Quand j'ai voulu partir, il m'en a empêché, prétendant que la police allait venir.
J'ai alors fait les 100 pas sur le trottoir, puis me suis approché de plus en plus de mon vélo (qu'il n'avait pas repéré) et suis parti en vitesse, poursuivi par le connard. S'il ne m'avait pas crié des insultes, je ne me serai pas aperçu qu'il me poursuivait et il m'aurait certainement rattrappé.

Mais maintenant je peux vous présenter la preuve de ce que j'écrivais samedi (après avoir passé 2 heures au commissariat pour une simple déclaration sur la main-courante).

Les policiers m'ont appris que le voyou en question faisait partie d'une milice privée qui réserve la bande cyclable pour le stationnement des clients de son employeur. Ce dernier bénéficie de telles protections que j'ai dû m'engager à ne pas le citer ici et comme j'avais eu l'imprudence d'aller directement au commissariat sans repasser chez moi, j'ai failli me faire confisquer mes photos.
Il a fallu que je leur laisse contrôler qu'on ne voyait que la bande cyclable.
Les cyclistes comprendront facilement de quel établissement il s'agit. (sinon, essayez de passer en vélo vers 17 heures un jour de semaine)


Réponse du Maire, datée du 15 Mars
13 avril 2004
14 mars 2005

Je complète cette page juste 1 an après l'avoir commencée.
Rien n'a changé. Les bandes cyclables servent toujours à garer les voitures dans l'indifférence générale.

début de la rue Pressensé : même les voitures de la mairie se garent sur la bande cyclable.


La bande cyclable rue de Pressensé est censée se prolonger rue de Venise.

Au bout de la rue Chambfort, la bande est squattée jour et nuit.


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